Pour ceux qui n'auraient pas suivi...

En tant qu'apprentie prof de fle (Français Langue Etrangère, pour les nouveaux venus), je vis au fil d'expériences et autres stages à l'étranger. Après quelques temps passés en Amérique du sud (Chili et Bolivie, voir http://prisciinsantiago.blogspot.com/ et http://priscienbolivie.blogspot.com/), je pars vers une nouvelle aventure et ce, pour quatre mois... en Tanzanie. Et oui, c'est comme le Port Salut, c'est écrit au-dessus, cf. adresse du blog.

lundi 20 septembre 2010

Zanzibar ou quelques jours de vacances sur l'Île aux épices

Le flot des vagues nous emporte et nous dépose après deux heures de croisière sur l'Océan indien sur le sol zanzibarite. Toutes les marchandises qui avaient pris place au départ à Dar-Es-Salam sont reprises en main par les porteurs d'ici, nous patientons alors encore quelques minutes avant de toucher terre. Dans le port, quelques bateaux de pêche nous adressent des "Karibu" (prononcez "caribou" comme l'animal cher au coeur de Céline) qui signifient en swahili "bienvenue". Plus loin; on observe encore le fameux "hakuna matata" rendu célèbre par le dessin animé du Roi Lion et qui nous enjoint donc à nous détendre car ici, "pas de problème, pas de souci"; telle est la devise.

Bien qu'appartenant à la République unie de Tanzanie, Zanzibar affiche un statut politique quelque peu à part. Elle a son propre président certes mais à notre niveau de touriste en goguette, cela signifie qu'il faut passer par la case "immigration", remplir un papier et un questionnaire à propos de notre santé avant d'obtenir le petit tampon d'entrée sur le passeport. Les formalités accomplies, nous trouvons le chemin de la sortie et nous dirigeons vers l'adresse d'une guest house conseillée par Julie et pas très loin de là. Nous repoussons donc toute proposition de taxi mais c'est sans compter sur "les bonnes âmes du coin" qui connaissent tout et qui nous accompagnent par conséquent jusqu'à l'adresse. Nous suivent de près un autre couple de français avec qui nous feront la visite des lieux et avec qui nous nous associerons, histoire de négocier.

La chambre est grande : un lit king size plus un autre lit simple, du mobilier zanzibarite, un petit balcon, une salle de bains avec douche et eau chaude, un petit frigo, un ventilateur et une moustiquaire; je crois qu'on est pas mal du tout. La nuit est déjà tombée et avec elle, les moustiques font leur apparition. Nous avons fait le plein de bracelets anti-moustiques et autres de sprays avant le départ... hélas, cela ne semble suffire car je commence déjà à me gratter, grrrrr.

Une bonne douche pour nous remettre d'aplomb et nous encourager à prendre le chemin de Stone Town, la vieille ville d'ici, et celui des jardins de Forodhani où se retrouvent les pêcheurs déballant leurs étals mais aussi tous les touristes présents. L'ambiance est agréable, nous allons enfin profiter de la cuisine d'ici et d'un vrai repas. Un des pêcheurs-cuisiniers nous convaint de nous repaître chez lui. Au menu, des brochettes de calamars épicées ou non, du homard, des samoussas ou encore des chapatis, ces galettes/crêpes empruntées à la cuisine indienne. Il ne faut pas oublier qu'ici, à Zanzibar, l'Inde toute proche reste très influente. Nous prenons place sur l'esplanade et entamons notre premier repas "local". Seul bémol : on a eu les yeux plus gros que le ventre devant l'étal et... première règle du jeu ici : toujours demander le prix avant sans quoi; une fois que tu as mangé, tu ne peux plus négocier et tu te fais avoir... ça ne reste que 15 euros c est vrai pour un dîner à deux mais les jours suivants, nous avons bien compris notre naïveté du premier soir !

Le retour à la guest-house nous promet une longue et reposante nuit jusqu'à ce qu'au petit matin, l'appel à la prière du muezzin voisin se fasse entendre. A Zanzibar, 90% de la population est musulmane, on trouve donc des mosquées à quasi tous les coins de rue, les femmes cachent leur chevelure ou plus sous des étoffes colorées ou non (bientôt un billet sur ces tissus qui me ravissent); les hommes portent un petit chapeau rond brodé sur le haut de la tête et bien sûr, en ce moment, tout le monde respecte le jeûn diurne du Ramadan.




Pour nous ainsi que pour nombre des touristes de l'île, cette configuration se fait sentir en ce que les restaurants ouverts à midi ne proposent le couvert qu'à l'intérieur, que vous pouvez petit déjeuner à l'intérieur aussi mais derrière un rideau, à l'abri des regards. Car oui, visiter un pays aux traditions différentes signifie respecter ses moeurs. Nous tenterons donc tant bien que mal de ne pas nous hydrater le gosier à grandes gorgées d'eau en pleine rue, de manger également à vue ou bien pour ma part, de me balader les épaules nues ou avec les genoux visibles. Une autre pratique qui vous fera sourire - j'en suis sûre -, c'est qu'étant en territoire musulman, les toilettes sont tantôt turques mais surtout, près du réceptacle, vous trouverez une petite douchette pour... et bien, vous avez compris pour quoi faire. Ah ! qu'il est drôle de se rappeler nos bidets à nous d'alors !

Pour la suite de nos aventures zanzibarites, il faudra patienter, le temps de nous ravitailler d'un petit déjeuner de fruits frais et autres crêpes sur la terrasse du toit de la guest-house ;-)


1 commentaire:

  1. Transcription Facebook22 février 2011 à 18:53

    A Olivia Sue Auzou y Polly Néro les gusta esto..

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