Pour ceux qui n'auraient pas suivi...

En tant qu'apprentie prof de fle (Français Langue Etrangère, pour les nouveaux venus), je vis au fil d'expériences et autres stages à l'étranger. Après quelques temps passés en Amérique du sud (Chili et Bolivie, voir http://prisciinsantiago.blogspot.com/ et http://priscienbolivie.blogspot.com/), je pars vers une nouvelle aventure et ce, pour quatre mois... en Tanzanie. Et oui, c'est comme le Port Salut, c'est écrit au-dessus, cf. adresse du blog.

mardi 28 septembre 2010

Zanzibar Jour 4, l’île aux épices









Et oui, sachant qu'il s'agit de notre dernière journée sur l'île, il fallait bien qu'on le fasse ce fameux « spice tour » vendu par tous ! Rdv était pris la veille au bureau de l'agence de Mr Mitus, présent dans le routard et le petit futé car propose une excursion dans ces grands jardins avec déjeuner pour 10US$. Nous voilà donc à attendre de bon matin devant sa porte après avoir pu déposer nos sacs et savouré un jus de fruits de la passion avec quelques gâteaux. L'heure approche, nous guettons l'arrivée du minivan et de nos camarades de voyage… Petit tour d'horizon : un couple d'allemands en tenue de rando (short beige et sandales épaisses, des lunettes et un réflex sony en bandoulière… pointe de jalousie), un français bien portant, la quarantaine, genre aventurier avec le gilet multipoches, beige toujours, les cheveux longs, gras, la totale. On l'avait déjà vu la veille au restaurant de Freddy (Mercury pour ceux qui n'ont pas suivi). Et, sur la banquette arrière, trois grosses dondons allemandes qui rigolent fort et qui incarnent tout ce que je n'aime pas : un touriste de base, impoli, non respectueux parce qu'il a de l'argent, beurk !





Cela ne nous empêche pas d'en profiter tandis que nous effectuons une halte près du marché, je dégaine l'appareil et soulage quelque peu ma frustration des jours passés en capturant quelques scènes du quotidien des gens d'ici…







Nous reprenons la route empruntée quelques jours plus tôt en direction du nord mais cette fois, nous mettons cap à l'est, vers le centre de l'île, là où se trouvent les plantations, ces grands jardins qu'on nous fait parcourir afin de découvrir au gré des allées telle ou telle fleur. Voici donc le catalogue de ce qui nous a pu être présenté.


Noix de muscade

Jacquier et ses pommes de jacque (merci Jocelyne ;-)

Curcuma

Cocotier


Citronnelle

???


En haut, de g. à d. : ???, cannelle et hot chili.
En bas, fèves de cacao, gousses de vanille et petites caramboles.

Grain de café

 
Ananas et clous de girofle. Ce dernier étant une des ressources économiques importantes de l'île. Ils ont été importés par les sultans depuis l'ancienne île Bourbon (la Réunion).

Corossol
Gingembre

Ancienne demeure réservée aux femmes du sultan



Grains de poivre

Mur d'une maison

Arbre à saucisse ? et carambolier.

Bananeraie

Régime de bananes et sa fleur (en mauve)

Etal du marchands d'épices

La visite du jardin géant fut agréable, le tour est bien rodé, il faut l'avouer : vous touchez, sentez, récoltez dans votre « sac » en feuille de bananiers offert par les gamins du coin. Au fur et à mesure, nous nous sommes retrouvés avec des lunettes, une bague, un bracelet, un chapeau, bref la panoplie complète qui allait se monnayer à la fin de la balade. Nous avons renoncé à quelques-uns de nos apparats sachant que ceux-ci allaient finir en miettes dans nos sacs mais avant de tout rendre, on a pu prendre quelques photos :



La balade s'est poursuivie avec la visite d'un ancien harem, c'est là où le sultan gardait ses femmes à l'époque où le sultanat d'Oman avait fait main basse sur l'île.

Notre « tour » s'achève avec le déjeuner dans un village où invités à prendre place, nus pieds, sur des tapis au sol, nous profitons d'un repas à base de riz, de chapatis et d'épinards cuites. Le tout est bien entendu cuisiné avec des épices…






En parlant d'épices, je fais un bond dans le temps en vous narrant mon expérience « saveur » d'hier soir : le thé masala. C'est une préparation de thé répandue en Inde et donc, par extension, ici aussi en Tanzanie. A Arusha, au café masaï, mes collègues m'ont donc fait découvrir ce breuvage. On nous apporte dans un thermos du lait chaud qui a été cuit avec des épices (cardamome, gingembre, cannelle et clous de girofle), je vous laisse deviner les odeurs… Vous servez et faites infuser votre thé tchaï dans le lait, oui, oui ! Et là, ça fait tout chaud dans la gorge, les épices vous montent au nez, vos voies respiratoires sont toutes dégagées d'un coup d'un seul et ça fait du bien ! La potion n'est pas sans me rappeler le lait chaud avec un bâton de cannelle qu'on peut déguster à Noël.

Après le déjeuner, nous quittons notre petite troupe pour partager, le temps du voyage retour vers Stone Town, un bout de voyage avec deux étudiants en médecine (autrichien ou australien… y'a eu comme un souci de traduction) qui revenait d'une semaine de volontariat à Mwonza, une ville importante des bords du lac Victoria. C'est avec un autre étudiant en médecine, américain cette fois, que nous partagerons notre folle aventure de la semaine suivante : l'ascension du Mont Meru. Mais je m'égare, nous sommes encore pour quelques heures à Zanzibar donc tâchons d'en profiter.





Les dernières heures à passer sur l'île ne seront pas de tout repos : nous accélérons le pas pour faire les dernières emplettes et pour récupérer nos sacs chez Mr Mitus (avec qui j'échange même un kalimera sas en souvenir du temps passé en Grèce, lui aussi y a passé quelques mois). Nous repassons dans les petites rues charmantes de la vieille ville et puis bien vite, vient l'heure du départ. Après une poignée de « hapana, asanté » (« non, merci ») adressés aux chauffeurs de taxi qui nous courtisent, nous remplissons les formulaires de sortie au bureau de l'immigration du port et nous prenons place dans la file d'attente des passagers prêts à embarquer et à rentrer sur le continent…





Nous embarquons enfin, à regret de quitter ce bout de terre magique dans l'Océan indien, nous cherchons les poufs qui nous avaient accueillis à l'aller… hélas, absents. Nous profitons néanmoins du grand air en prenant place à l'arrière du navire. Le temps de quitter l'île, j'observe le bal des porteurs, l'attente des femmes sur le quai et en tirent quelques clichés. Larguez les amarres, direction Dar-Es-Salam pour la nuit.





Les deux heures de traversée passent relativement vite (c'est toujours ça quand on pique un somme) et bien, ce qui n'est pas le cas de tout le monde : un tanzanien en est devenu vert, il a vomi son déjeuner et une jeune touriste américaine, la vingtaine, les perles aux oreilles et le panama vissé sur la tête, elle aussi victime du mal de mer, s'approche un peu trop près du bord et…vlam, la vague un peu forte, la demoiselle finit trempée ! Je ne vous cache pas que j'en rigole encore.






Nous débarquons et refoulons quelques chauffeurs de taxi collant car nous, nous, vous voyez, on est… des fous ! Il ne fait pas encore nuit et nous voulons filer au terminal de bus de la très chaudement, vivement, recommandée (par le Petit futé et le Routard oui, oui, je pourrai citer ici mais bon, je leur fais déjà assez de pub) compagnie de bus, Scandinavia Express qui, bien évidemment, parce que c'est la meilleure, a son propre terminal en dehors de la ville. Nous marchons donc vers elle, longeons le boulevard Nyerere (nom du très aimé président, père de la Nation car en fonction au moment de l'unification des territoires de Tanganyika et Zanzibar = Tanzanie), celui-là même sur lequel nous avions avancé au rythme d'escargot à notre arrivée de l'aéroport quelques jours plus tôt. Nous traversons donc la ville et croisons nombre de gens sur la route du retour de leur travail. Il faut dire qu'on n'aurait pas bien été plus vite en taxi vu l'étendue des bouchons donc voilà, nous marchons et finissons par trouvé le grand portail en fer de Scandinavia, sur les dernières indications d'une flic vêtue d'une jupe aux genoux et de hautes chaussettes, jusqu'aux genoux elles aussi. Et là, là, le portail est fermé… nous arrivons trop tard, dommage mais de combien de temps ??? et bien de trois mois nous répond un jeune homme sur le parking. La compagnie a déposé le bilan et peut-être rouvrira-t-elle dans trois mois nous dit-il. La bonne blague !!! Donc, là, on se dit que si on avait pris un taxi et demandé Scandinavia, on aurait peut-être su plus tôt… ou pas.

En conséquence, nous rebroussons chemin et prenons cette fois la direction d'un quartier populaire où se trouvent trois adresses d'auberges pour routards. Nous repassons devant les gens qui se demandaient déjà à notre premier passage ce que deux touristes pouvaient bien faire par ici, à pied mais là, qui repartent bredouilles : ils doivent bien se marrer. On nous demande aussi pourquoi on ne prend pas de taxi, n'oubliez pas que nous sommes telles des tortues avec nos maisons sur le dos et même sous le ventre avec les petits sacs à dos. Haha, quel bordel mais bon, nous tenons bon et trouvons un toit pour la nuit au Safari Inn (le Djambo Inn, premier hôtel visité et recommandé n'affichant pas un prix « routard » comme nous l'entendions). Dépôt des bagages rapide avant de sauter dans un taxi pour l'Alliance où je recroise Julie qui me permet de récupérer pc portable et autres affaires précieuses laissées en garde.

Enfin, tout est en sécurité, un taxi est réservé pour le lendemain matin de bonne heure afin de nous rendre au terminal national de bus, d'y acheter nos billets et de prendre la longue route pour Arusha, notre future destination !!

1 commentaire:

  1. Transcription Facebook a dit…

    A Gaïelle De Larenau le gusta esto..

    A Muriel le gusta esto..
    22 février 2011 18:50

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