Pour ceux qui n'auraient pas suivi...

En tant qu'apprentie prof de fle (Français Langue Etrangère, pour les nouveaux venus), je vis au fil d'expériences et autres stages à l'étranger. Après quelques temps passés en Amérique du sud (Chili et Bolivie, voir http://prisciinsantiago.blogspot.com/ et http://priscienbolivie.blogspot.com/), je pars vers une nouvelle aventure et ce, pour quatre mois... en Tanzanie. Et oui, c'est comme le Port Salut, c'est écrit au-dessus, cf. adresse du blog.

dimanche 20 février 2011

Le mot de la fin

Vous l'aurez compris, avec la vie de stagiaire, les vacances familiales, les moments entre amis, je n'ai pu tenir à jour ce blog mais ça y est, il est maintenant terminé en ce dimanche 20 février 2011, 16h26 pour vous et 10h26 pour moi (les explications ci-dessous). Vous savez tout ou presque de cette aventure tanzanienne marquante pour sûr. Je tiens à remercier tous ceux qui y ont participé, pour partie mes collègues de l'Alliance française d'Arusha : Malise, Marie-Cécile, Nabil, Boneface, Mwamtum, Eleina, Lilian, Herriet, Veronika et Patrice/Patron ainsi que tous ceux qui furent mes étudiants : tous les enfants avec qui j'ai pu travailler/m'amuser, les professeurs du FSP, les autres étudiants des niveaux B1 et B2. Un coucou aussi à Yousser, Jocelyne, Marina et Sylvain que je remercie pour leurs intentions toujours appréciées.

Et un merci à Chouchou qui m'a accompagnée du début à la fin de cette aventure, qu'il fût présent ou non, et avec qui j'ai pu découvrir pour bonne partie, ce qui fait les richesses de la Tanzanie : une escapade à Zanzibar, l'ascension du Mont Meru, la découverte du volcan Oldonyo Lengai, celle du lac Natron et des territoires masaïs et enfin, le safari. Il a eu le courage de supporter mon caractère, mes crises de parano et ma narcolepsie aigüe dans les transports, donc une mention spéciale pour lui.




Enfin, merci à vous tous qui avez suivi ces aventures de loin ou de près et qui m'avez régulièrement fait parvenir vos impressions et votre soutien. Pour continuer et suivre encore mes aventures, je vous donne rendez-vous sur le nouveau blog dédié à ma nouvelle expérience FLE (et oui, toujours, on n'oublie pas que je voyage dans le cadre de mes études/travail, professeure de français langue étrangère), en Equateur pour 9 mois : http://priscienecuador.blogspot.com/.

Merci beaucoup ! « Asante sana ! » (en swahili, il fallait quand même bien y faire allusion)

A très vite ! Des bisous !

Nairobi et Retour à la maison ?

En ce début d'après-midi, le mardi 22 décembre, nous entrons à vive allure, en slalomant dans le trafic kenyan. Nairobi, c'est une ville totalement différente de Dar-Es-Salam que nous avons entrevu en septembre ou encore d'Arusha, qui n'est pourtant pas si loin. Ici, la première langue, c'est l'anglais (et non le swahili comme en Tanzanie), le développement économique est plus significatif laissant apparaître une classe moyenne kenyane qui occupe les cafés, les restaurants et les centres commerciaux : dépaysement total. Après 4 jours dans la savane, ce retour vers un monde de consommation, est un choc, on y entre un peu trop facilement, on y reprend vite nos marques, c'en est déconcertant. Pause déjeuner d'un sandwich dans du pain baguette de qualité, des emplettes pour un dîner bonne franquette à l'hôtel. Patrice nous dépose dans le centre et dans la précipitation des au revoir… on oublie de prendre notre sac plein de bonnes choses : foie gras etc. Grrrrr, la boulette. Cela ne nous empêchera pas d'en profiter et de trinquer avec du vin dans des verres en plastique et avec la corbeille en guise de table, inoubliable.

Le lendemain, 23 décembre, cette dernière journée africaine est organisée primo, par un passage à l'agence kenyane d'Egypt Air, compagnie avec laquelle nous volerons, pour m'acquitter des frais de changement de date. Et oui, car initialement, en septembre, mon billet retour était prévu pour le 26 décembre, soit juste après les festivités de Noël… Avec le recul, manquer Noël, me paraissait de moins en moins envisageable et après accord avec Tristan, nous décidons de rentrer le 24 afin d'être là pour le réveillon, en Bretagne. Nous ne disons pourtant rien préférant garder notre changement pour faire la surprise à tous ou presque, Charlène, la soeurette étant dans la confidence au cas où… Bonne surprise, à l'agence, les frais de changement ne sont pas aussi élevés que prévus, plus d'argent donc pour les derniers cadeaux à faire. La baguette sous le bras en ce matin-là, nous faisons goûter aux femmes de l'agence intriguées, les joies du bon pain frais. Drôle.

Une fois cette formalité accomplie, les billets en poche, nous pouvons aller petit déjeuner, faire des emplettes souvenirs et arpenter les rues de Nairobi, s'arrêter encore au café, déjeuner, passer à l'Alliance française, boire un verre. La journée passe ainsi et vers 20h, nous reprenons les sacs dont le sac de Delicatessen que Patrice est revenu nous déposer dans la journée, miam. Nous grimpons dans un taxi, direction l'aéroport d'où notre décollage n'est prévu qu'à… 4h du matin le 24. Il est 21h quand nous y arrivons, nous nous posons dans un coin, observons le ballet des touristes sur le départ, dînons de foie gras avec nos valises cette fois qui font office de tables. Nous rions de notre situation, d'autres personnes semblent devoir attendre tout comme nous, donc pour tuer le temps, on se pèse sur la balance mise à disposition (alala, +6kg pour moi, pas bon du tout l'inactivité et les restos). En parallèle, d'autres passagers, eux, rient jaune : ils sont refusés sur le vol à destination de leur maison où ils auraient aimé passer Noël, ils crient au scandale, les esprits s'échauffent. La crise dure un petit moment, le personnel de Kenya Airways en prend pour son grade et après un long moment, les passagers sont pris en charge mais qu'en sera-t-il ? Seront-ils à temps chez eux pour Noël ? Leur situation nous inquiète et nous prions pour que tout se passe bien pour nous, égoïstes que nous sommes.

Vers 1h30, le comptoir d'enregistrement ouvre, nous nous présentons et là, on nous apprend le retard de l'avion… Au lieu de partir à 4h, ce ne sera pas avant 6h. Nous nous inquiétons donc pour notre connexion car nous sommes censés attraper le vol du Caire pour Paris vers 9h et arriver ainsi à 14h à Paris pour prendre le train à 17h et être chez nous vers 21h30, à temps pour la dinde en somme. On nous donne notre première carte d'embarquement pour Le Caire mais pas la seconde, on verra bien ce qu'il en est. Nous passons donc de l'autre côté du terminal où le chaos règne : l'aéroport est en travaux, là des chaises et banquettes encore emballées, des tas de cartons et des corps partout endormis, sur les sièges, allongés à même le sol. Nous tentons de trouver le meilleur spot, nous échouons sur les chaises d'un café, dans un coin, à regarder quelques épisodes de la série « How I met your mother », à côté des américaines gloussent, irrespectueuses de ceux qui sont parvenus à trouver le sommeil… L'heure avance petit à petit, nous commençons à nous endormir, sur une oreille pas plus et enfin, notre vol est annoncé… Hélas, il est 7h presque quand nous décollons, nous verrons bien au Caire ce qu'il en est, en attendons, tâchons de dormir, la journée risque d'être longue.

A la descente de l'avion, au Caire, il est 9h30 peut-être, nous ne savons plus trop, quoi qu'il en soit, nous entendons le dernier appel pour le vol pour Paris… le nôtre donc, Tristan part en courant devant afin de récupérer nos cartes d'embarquement au plus vite et de tenter d'être à l'intérieur et d'arriver comme nous l'avions prévu à l'heure à Paris. Il parvient au bureau des connexions, je le rejoins un peu à la traîne et là, la catastrophe, ils refusent de nous donner les cartes d'embarquement et donc de partir avec cet avion alors qu'il est encore possible d'embarquer. Nous sommes furieux, je suis au bord des larmes… Nous ne comprenons pas pourquoi ils ne nous font pas partir : le vol est-il plein ? Est-ce parce que nos bagages ne suivraient pas ? Mais, nous nous en fichons bien des bagages… Et quand nous voyons que l'avion a finalement décollé avec 40 minutes de retard, nous sommes verts. Allons-nous rater Noël ? D'après ce qu'ils nous proposent au début, oui, partir le lendemain, le 25. Impossible pour nous. Nous patientons, et après un long quart d'heure d'attente, on nous donne des billets pour Budapest, le vol est à 12h et de là, à 18h, un vol Air France pour Paris où nous n'arriverons qu'à 21h. Le temps de récupérer les bagages et d'espérer gagner la Bretagne par quel que moyen que ce soit, le réveillon semble bien compromis mais nous n'avons d'autre choix.

Dans la salle d'embarquement pour Budapest, nous contactons les parents de Tristan et apprenons qu'à Paris, c'est le chaos total : les avions ne décollent pas d'où notre vol initial retardé. Nous devons annuler nos billets de train et nous espérons toujours grandement être en France ce soir. Le vol pour Budapest se passe sans problème, je dors (pour changer, dirait Tristan) et à l'arrivée, nous consultons les écrans pour notre connexion : horreur, le vol Air France pour Paris est annulé… Que faire ? Contrôle de sécurité où ils ont failli me faire une scène parce que j'avais un antivol qui pourrait servir à étrangler quelqu'un, lol, puis, nous récupérons nos sacs, c'est toujours ça, ils n'ont pas été perdus en route et direction le comptoir Air France où une dame fort aimable nous prend en charge. Première option : passer la nuit ici à Budapest, tout est pris en charge et décoller demain s'il y a un avion… Option 2 : prendre un vol, le seul restant étant donné l'heure, est celui qui va à Amsterdam et de là, prendre un vol pour Paris ou Nantes le lendemain matin, le 25. Nous choisissons l'option hollandaise car au cas où il n'y aurait toujours pas d'avion le lendemain, il serait plus facile de rallier en train ou en voiture la France depuis Amsterdam que depuis Budapest, en Hongrie. Allez, hop, on se dépêche, on enregistre une nouvelle fois nos bagages, nous embarquons, il s'agit de notre… allez récapitulons :

  • Nairobi-Le Caire
  • Le Caire-Budapest
  • Budapest-Amsterdam


Troisième vol de la journée, nous n'en pouvons plus certes mais tâchons de prendre les choses du bon côté, ça aurait pu être pire. Nous faisons connaissance avec une famille qui a les moyens dirons-nous, et eux, sont dégoûtés, ce n'est pas la première fois qu'ils ratent le réveillon de Noël à cause de la neige et puis, leur séjour à Budapest ne les a guère charmés donc bon, nous sommes plutôt relax, tellement nazes en même temps que nous en rions. Nous aurons tout fait pour être à la maison pour Noël mais les éléments, la neige ont eu raison de notre bonne volonté. Nous avons le temps d'acheter du chocolat et du champagne avant d'embarquer. Bah oui, mine de rien, c'est Noël et il nous faut bien célébrer ça.

Le vol KLM se passe sans encombre et l'atterrissage en douceur et quand on voit la couche de neige sur les bas-côtés de la piste, on se dit vraiment qu'à Paris, ils ne sont pas doués… A la réception des bagages, Papa m'appelle et oui, ils n'ont pas eu de mes nouvelles quotidiennes. J'avais pris l'habitude d'envoyer un petit texto vers 20h pour dire que tout allait bien… en Tanzanie et garder ainsi l'effet de surprise mais là, pour éviter toute déception, j'avoue être à Amsterdam et avoir échoué dans ma mission pour être à la maison à Noël. Apparemment, il ne comprend pas tout, nous nous rappellerons donc plus tard via Skype depuis l'hôtel. Il est 20h30 ici à Amsterdam et pourtant, toutes les boutiques de l'aéroport H&M etc. sont ouvertes, incroyable, cela vaut bien mieux que Budapest. Nous réservons un hôtel depuis un comptoir dédié à cela et toujours ouvert malgré l'heure, une aubaine ! Nous prenons le train et en 15 minutes nous sommes en plein cœur de la capitale des Pays-Bas, tout est blanc, il fait froid, il y a des vélos partout, nous ne pouvons pas nous tromper. La place est magnifique, les canaux, l'architecture, nous n'avons pas tout perdu (contrairement aux passagers que nous avons laissés faire une queue interminable au comptoir des différentes compagnies), nous ajoutons à notre palmarès une nouvelle capitale européenne. L'hôtel est tout près, une chambre spacieuse avec vue sur la gare enneigée, une douche bien méritée et une conversation vidéo skype avec la famille pour tout expliquer et se souhaiter tout de même un « Joyeux Noël » !



Pas une légende, vraiment !


Il est 22h quand nous décidons d'aller voir un peu ce qui se passe à Amsterdam, nous arpentons quelques rues, nous avons froid cela va sans dire, nous quittons l'Afrique et nous n'avions pas prévu la neige. Une balade jusqu'au sapin de Noël géant et nous partons en quête d'un endroit où dîner… sauf qu'il ne faut pas trop en demander, il est presque 23h et les cuisines sont désormais fermées, ils vont eux aussi aller célébrer Noël en famille. Nous rentrons donc à l'hôtel, bredouilles et nous résignons à dîner de Pringles et de glace Ben & Jerry's, seules victuailles accessibles au self-service de l'hôtel. Trop la classe !

On ne vous a pas menti !


Au petit matin, nous vérifions sur internet notre vol et apparemment, pas de souci, le Amserdam-Nantes décollera, Nantes ne connaissant pas les mêmes déboires enneigés que Paris. Transfert en train et nous nous dirigeons vers le comptoir Air France-KLM, sur les bornes automatiques, on ne nous donne pas nos cartes donc on croise les doigts pour qu'il n'y ait pourtant aucun souci. Une hôtesse vient nous voir en pleine file d'attente, prend nos billets et revient les sésames à la main, yesssss ! On sera au moins en fin de matinée de ce 25 à Nantes ! Décollage à l'heure, petit déjeuner dans l'avion, les plaines des Pays-Bas sont blanches, image de Noël typique. Il est 11h30, nous posons enfin le pied en territoire français. Les bagages sont là, vite un caddie et direction les loueurs de voiture. Avis daigne nous prêter une Fiat Punto moyennant un tarif assez conséquent mais bon, les trains ne partant pas avant 14h de Nantes pour Morlaix, nous n'en pouvons plus d'attendre et nous filons enfin sur les routes peu encombrées en ce jour férié. Il est 15h quand nous touchons au but : les maisons familiales respectives ! Des bisous, la joie de se retrouver et nous pouvons enfin célébrer Noël à la française ! Ouf !
Aéroport d'Amsterdam enneigé au matin du 25

Et malgré tout, on a décollé et c'est tout blanc !

Safari trip

Les derniers cours réalisés, les corrections faites, la formation donnée, les collègues salués, le stage prend fin ce vendredi 17 et donc…

Enfin !!!! Le clou du spectacle, celui qu'on n'attendait plus et dont on avait tellement besoin : une escapade hors des sentiers battus (enfin pas trop) mais hors d'Arusha en tout cas ! Pour info, « safari » vient justement du swahili, la langue locale en Tanzanie et signifie « voyage » donc, ça y est, en route pour ce voyage de quatre jours. Après un mois de prospection dans les diverses agences et auprès de divers guides free-lance mais aussi après avoir déposé pas mal d'annonces sur la Arusha mailing list ou sur des forums de voyage, nous avons arrêté notre choix sur la compagnie Shidolya, situé dans les bâtiments mêmes de l'ONU à Arusha, gage de bons services, non ? Nous avons également trouvé deux partenaires de routes : Andrea et Kate, volontaires américaines actuellement en postes en Afrique du Sud. Nous avons eu le temps de les rencontrer à l'Arusha Backpapers Hotel, la veille de notre grand départ, le samedi 18 décembre 2010.

Le 18 donc arrive enfin et il est 8h45 quand notre chauffeur avec son 4*4 vient nous chercher à l'Alliance, les filles sont déjà là, un petit détour par les bureaux pour qu'elles s'acquittent du prix de notre expédition : 460US$ par personne tout compris (entrées des parcs, véhicule + chauffeur+essence, cuisinier+nourriture, équipement de camping) sauf les pourboires. Il est bientôt 10 heures quand nous prenons enfin la route des parcs, celle empruntée des touristes et donc, la meilleure route du pays, il faut l'avouer. Une vraie bouffée d'air, nous laissons Arusha derrière nous, le Meru et à nous le Tarangire, le Serengeti et le fin du fin, la crème de la crème : le cratère du Ngorongoro ! A nous, les fameux Big Five, (les « 5 gros [animaux] ») c'est-à-dire : le lion, l'éléphant, le buffle, le léopard et le rhinocéros. On les appelle ainsi parce qu'ils sont certes imposants mais aussi car ce sont les cibles les plus recherchées des chasseurs, braconniers et maintenant des touristes donc nous !

En ce premier jour, nous partons en direction du parc du Tarangire. Nous empruntons, pour partie, la route de la semaine dernière qui allait à Mto Wa Mbu. Nous entrons dans le parc sur les coups de midi et nous voilà à l'affut de toutes les bestioles possibles : un lézard par ici, des impalas par là, des baobabs qui portent les séquelles des éléphants qui viennent s'y frotter, etc. Après quelques tours et déjà quelques arrêts-photos, nous apercevons enfin grâce aux jumelles, des éléphants avec leurs petits puis plus loin, des babouins dévorant les fruits, ces fameuses saucisses des arbres à saucisses. La journée avance au fur et à mesure des animaux sur les bords de la piste : phacochères (« pumbas »), une petite tortue même et vers la fin de la journée… il faut sortir du parc à 18h… là, nous les voyons, allongées au soleil à faire la sieste deux lionnes ! Magique, nous restons un bon moment à les observer à travers le toit ouvrant du 4*4 et nous prions pour qu'elles se lèvent, qu'on puisse à assister à un peu d'action. L'orage se profile au loin, des nuages noirs, des éclairs dans la savane, les odeurs de la terre qui viennent chatouiller vos narines, c'est juste top (oui, pour une littéraire, j'aurais pu faire un effort au niveau de l'adjectif qualificatif mais l'idée est là) ! Et, à un moment, notre chauffeur nous indique que nous allons bientôt devoir y aller, elles baillent, se roulent puis, se lèvent enfin, et nous laissent babas devant leur défilé sur fond d'arc-en-ciel. Un vrai spectacle auquel nous assistons seuls, il y avait bien une voiture au départ avec un photographe et son téléobjectif qui faisait la longueur de mon bras mais ils ont renoncé trop tôt : yes !!! Elles, la nature et nous, nous sommes heureux, nous pouvons rentrer avec le soleil couchant et regagner notre camp pour un bon dîner et une bonne nuit de sommeil.
Légendaire baobab

Phacochère

Vue sur la rivière qui traverse le parc

En file éléphantesque

Bon appétit, bien sûr !

Récompense du jour !


Unique



Un petit déjeuner, une douche et bilan de la nuit ou du petit matin : des chevilles encore une fois dévorées par une araignée ou un moustique, bref, elles ont décidé d'encercler la bosse vous savez que vous avez au niveau des chevilles, c'est un carnage et vas-y que je me gratte parce que j'en deviens maboul… Double carnage. Cela n'empêchera pas notre convoi de reprendre la route, nous repassons ce matin par le village de Mto Wa Mbu où nous faisons un stop afin de déposer des photos faites la semaine précédente avec nos différents guides. On regrimpe dans le 4x4, stop photo au-dessus du Manyara qui est un peu bouché, nous passons devant les nombreuses boutiques pour touristes sur les bords de route et bientôt, l'arcade symbolisant notre entrée dans le parc du Serengeti…

A peine entrés, nous nous arrêtons pour contempler celui qui ponctuera la fin de notre séjour : le cratère du Ngorongoro ! Immense, on n'en voit même pas l'autre bord… Poursuivons, cette journée est dédiée au transit. Nous traversons donc le parc jusqu'à notre campement. Ensuite, en route, nous nous arrêtons en apprendre un peu plus sur les gorges d'Olduvai, là où grâce à des fouilles archéologiques, on a pu en apprendre toujours un peu plus sur nos origines. Après cela, les plaines du Serengeti se déroulent et avec elles, des villages Massaïs et des animaux : nos premières hyènes, des lionnes sur leurs rochers et devant nous, une lionne qui traverse la route laissant de l'autre côté deux lionceaux trop mignons et apeurés par le bruit du moteur que l'on coupe bien vite pour pouvoir les observer le mieux possible. Viennent encore des gnous, des buffles et des zèbres puis, des hippopotames, des singes, des girafes et récompense de cette journée, à l'approche du campement : un léopard perché sur sa branche, sa queue en balance. Il faut des bons yeux pour deviner la silhouette mais notre guide-chauffeur a l'œil. Quelques lionnes encore et nous atteignons le campement. Un emplacement non protégé, en pleine savane où nous plantons les tentes. Recommandations avant d'aller se coucher : si vous vous levez, vous pouvez croiser une hyène donc pas de panique mais ouvrez l'œil, ça c'est garanti… je ne tenterai pas de sortir pendant la nuit. La soirée est agréable : parties de Uno, discussions intéressantes avec nos comparses américaines qui délirent tout comme nous sur la série « How I met your mother », et, la fatigue se fait vite sentir même si nous n'avons pas été mis à l'épreuve physique aujourd'hui, il faut l'avouer, la piste et la vue des animaux font que nous en avons plein la tête et qu'on ne serait pas à l'abri d'en rêver encore.
Vue panoramique sur le cratère

Détails de la peau d'une girafe masaï

Habitant des gorges d'Olduvai, très chapardeur de chips...

Hyène enceinte

Le regard d'une mère

Et celui de son petit

Troupeau de gnous

Léopard ou jaguar ?

Girafe à table


Au matin du troisième jour, nous entendons partir avant le lever du jour, tout un groupe : ils s'en vont effectuer un tour de montgolfière au-dessus du parc, une bagatelle estimée à 400US$ par personne avec lever du soleil et petit déjeuner à l'arrivée… Pas dans nos moyens, et selon notre guide, vaut vraiment le coup lors de la migration des gnous. Nous nous levons donc un peu plus tard et repartons à l'assaut du Serengeti, en quête de nouveaux animaux car il nous manque encore : le lion, le guépard et une partie de chasse. Première « cible » repérée : un hippo qui se dandine près d'un étang… chic, il va s'en doute y aller, on va le voir faire son entrée et puis… passent 15 minutes, après quelques hésitations et autres demi-tours, il ne s'est toujours pas lancé, nous délaissons donc l'indécis et continuons notre route. Là, dans un endroit connu du parc dont j'ai oublié le nom (Tristan à la rescousse, me souffle qu'il s'agit d'un kopje, dérive de l'afrikaans koppie, c'est une colline dépourvu de végétation ou du moins, un endroit en rupture avec le payasage alentour); c'est tout un ensemble de rocs gris, nous distinguons un éléphant, puis, 2, puis, 3 et en réalité 8 qui, par leur couleur semblable, se fondent avec le paysage, cocasse. Plus loin, une caravane de voitures est arrêtée : que se passe-t-il ??? Dans les herbes hautes, on finit par trouver : 1, 2, 3 lionnes aux aguets et envisageant les troupeaux de zèbres et gnous au loin. Y aura-t-il une partie de chasse ?? Elles hésitent, tournent et finissent par nous laisser entrevoir dans leur manège : un guépard, assis, observateur et pourquoi pas prêt, lui aussi, à casser la croûte… Au loin, les zèbres et gnous semblent venir sur eux quand apeurés, ils changent leur trajectoire et dévient s'éloignant ainsi des fauves voisins, dommage… Ce ne sera pas pour cette fois. Poursuivons alors et tout près, cachées dans un arbre et entamant leur descente, deux lionnes dont une porteuse d'un collier de traçage, on ne les verra jamais d'aussi près. Encore un tour par ici avant de regagner le campement pour le déjeuner et en route : des zèbres encore, des gnous et… un troupeau d'éléphants, ils sont au moins une vingtaine et avec eux, des petits qu'ils/elles protègent, c'est touchant jusqu'à ce que les petits éléphanteaux, trop fatigués, décident de faire la sieste et se laissent donc tomber l'un sur l'autre, juste adorable. Il serait temps après toutes ces belles choses d'aller manger parce que ça nous a mis en appétit et pourtant, on a encore de la place sur nos cartes mémoire et nous sommes donc tout disposés à… découvrir trois lions cachés dans les herbes hautes ! Enfin ! On avait déjà vu les mamans, les petits et il restait les papas quand même et ça y est !! Allez, cette fois, rentrons manger : Julius nous a encore régalé de ces petits plats, miam… pendant qu'il termine de préparer le repas, nous plions bagages et remballons nos tentes et autres matelas en mousse. L'après-midi se fait plus calme et moins fructueuse en animaux, nous faisons tout de même un arrêt pour une vue panoramique sur le parc et nous pouvons songer éveillés ou non aux animaux vus le matin et que j'ai oublié de vous mentionner : des singes et leurs bébés mais aussi des grues huppées, oiseau emblématique de l'Ouganda et des hyènes qu'on a même entendu ricaner. Je dois bien vous le dire, c'est mon regret : ne pas avoir entendu les animaux, les voir, c'était top, les toucher ou les goûter c'est hors de question mais les entendre les rend bien réels, c'est ce même sentiment de vrai que j'avais éprouvé en Guadeloupe en entendant un dauphin…
Lever du soleil sur le Serengeti



Le kopje aux éléphants

Les grues huppées, symbole de l'Ouganda




Elephanteaux prêts pour la sieste

Des lions, enfin !




Ce troisième jour ne s'achève pas là, nous touchons au but en arrivant au campement final au bord du cratère que nous découvrirons demain. Là, au campement, il y a beaucoup plus de monde que les jours précédents. Nous, ou plutôt notre chauffeur et moi-même descendons le matériel pour établir notre campement, la première tente est montée quand naïve que je suis, je pars dans la voiture prendre la deuxième tente pour la monter et là, Tristan grimpe aussi et notre chauffeur, les portes sont fermées, je suis coincée : « allez, on y va »… « Hein ?? » (moi, bien sûr, neneu) « On va où ? » ou plutôt à Tristan « Qu'est-ce que t'as fait ? T'es chiant ! Tu sais que je n'aime pas ça ! » (NDLR : les surprises). Tandis que j'imagine que nous allons camper sur un terrain moins peuplé, c'est ce que Tristan me dit « Y'avait trop de monde là-bas. », nous roulons, roulons quelques 15 minutes qui me semblent longues jusqu'à franchir le grand portail d'un lodge (hôtel) de luxe, le Ngorongoro Wildlife Lodge qui offre une vue panoramique de fou furieux. Pour des photos de l'hôtel : http://www.hotelsandlodges-tanzania.com/properties/en/ngorongoro_index.php.

Bref, vous l'aurez compris, une dernière soirée superbe : une vue magique, une chambre avec des vrais lits et une baignoire et mention spéciale à la pleine lune sur le cratère vue depuis notre baie vitrée dans la chambre ainsi que pour l'orage et les éclairs qui ont zébré les cieux au-dessus du cratère. Une dernière soirée certes sans nos camarades américaines mais avec du vin, un bon repas dans une sale à manger un peu kitsch c'est vrai mais on a bien rit et passé un excellent moment, c'est l'essentiel, non ? Donc, un énooooooooorme MERCI à Chouchou qui a excellemment géré l'effet de surprise en mettant dans la confidence tout le monde sauf moi, bien sûr et que, même si j'en étais agacée au départ et bien, c'était tellement bon, d'ailleurs un bon bain a aidé, à me détendre et à profiter de la soirée ! Une douce nuit qui s'achève sur le lever du soleil certes indirect, nous n'avons pu apercevoir l'astre lui-même mais les nuages alentours qu'il colorait de ses rayons avec des teintes douces orangées et rosées, chouette, non ? Un petit déjeuner complet et nos comparses nous retrouvent vers 8h pour entamer notre dernière journée dédiée à l'exploration et à la découverte des animaux qui peuplent le cratère ou plutôt la caldeira, il s'agit du cratère effondré d'un volcan éteint et celui-ci est le plus grand intact et non submergé du monde car il fait plus de 20km de diamètre et une superficie de 326km². A l'assaut !!!!

La descente est abrupte, entre le haut du cratère et le fond, il y a une différence de 610 m. A peine entrés, nous nous rendons bien compte de l'intérêt de cet endroit : c'est la densité animale. Il y a beaucoup d'animaux ici en proportion des autres surfaces déjà vues. L'herbe est verte et grasse, elle attire donc les animaux, les éléphants y ont des défenses très longues et très blanches. En parlant d'éléphants, j'ai oublié de vous dire qu'en repassant le matin près du terrain de camping, nous en avions vu trois là, tout près des tentes : fou. Pour en revenir au cratère, on trouve ici tous les animaux déjà vus les jours précédents tous sauf la girafe qui à cause de ces grandes pattes ne peut descendre les 600 m… bon, ça c'est aujourd'hui que je l'ai su parce que la veille au soir, en regardant avec la longue vue de l'hôtel le cratère, j'ai cru en voir une… Hallucination, quand tu nous tiens. Dans le cratère, nous croisons des zèbres à la peau plutôt rousse que noire, toute une histoire ces rayures. Chaque animal aurait son identité via les rayures, tel un code barre et les petits (on en a vus) reconnaîtraient leur maman aux rayures de leur cou. Là, nous sommes avec beaucoup plus de véhicules que les jours précédents mais la population a 4 roues restent encore supportable, en période haute, leur nombre peut atteindre 200, ils font la queue pour descendre. Les seules mesures prises pour éviter le « surplus » mais vous conviendrez que 200, c'est déjà beaucoup, n'est pas une limitation du nombre de véhicules mais une limitation en temps : 6 heures et il faut remonter. De plus, les pasteurs ne sont pas autorisés à faire paître leurs troupeaux ici. Nous continuons notre bout de route en découvrant des buffles, des gnous en file indienne, des éléphants aux défenses gigantesques et… un rhinocéros ! Bon, il est plutôt loin, on en devine néanmoins la silhouette grâce à son profil remarquable. Quelques instants après, nous revoyons des lions, une famille au complet cette fois : des femelles, un mâle et des lionceaux qui assis pour les plus grands semblent observer la marche des gnous à l'affût du plus faible, de celui qui se détachera du groupe et qui pourrait alors constituer leur repas. Nous observons, espérant que quelque chose se passe au début et puis, au final, serait-ce si « incroyable » ? Cela fait partie de la vie animale bien sûr mais quand nous avons pu voir un zèbre qui présentait une blessure ensanglantée, on se dit que ce n'est pas si grave si on n'assiste pas à un tel spectacle violent et dont la morale ne serait pas telle celle de David et Goliath car le plus faible, malade, isolé perd bien souvent. Plus tard, c'est le manège d'une hyène fuyant le territoire de chasse d'une lionne qui nous occupera quelques instants… le temps que la pluie et l'orage fassent leur apparition peu de temps avant le déjeuner. Pour le pique-nique, nous prenons la direction d'un étang peuplé d'oiseaux en tout genre mais peu avant d'arriver, un autre rhinocéros couché dans l'herbe nous fait l'honneur de sa présence. L'heure du déjeuner signale la quasi fin de nos tribulations dans le cratère. Sur le chemin retour, nous pouvons encore voir un squelette d'éléphant, une lionne qui se prélasse et clou du spectacle dans la catégorie comédie : un éléphant qui a pris un rocher entre ses pattes en guise de grattoir, drôle.
Vue sur le cratère depuis le lodge

Couleurs du soleil levant
Tête de gnou

Bébé et mama zèbres

Zèbre blessé

Aux aguets

L'orage arrive

Eléphants aux longues défenses d'ivoire

Rhinocéros à la sieste

Vous voyez double ?


La fine équipe : Julius, Tristan, moi, Kate, Andrea et notre super guide-chauffeur !


Lionne au repos


Eléphant en cours de grattage



Sur ce, il est temps de prendre la route de la montée hors du cratère, après une petite frayeur à cause d'un démarrage en côte à 70% (exagération quand tu nous tiens), nous sortons enfin, la tête pleine de tous ces animaux, de ces paysages. Nous repassons l'arche dans l'autre sens et bientôt, nous redescendons vers Mto Wa Mbu, des babouins jouent sur les bords de la route, derniers animaux à nous saluer (ironie) avant de retrouver Arusha la grise deux heures plus tard. En attendant, le film des dalas, des masaïs et de la vie africaine se déroule sous nos yeux ainsi que le Meru à l'entrée d'Arusha. Le safari prend fin lorsque nous nous séparons de Kate et Andrea puis, lorsque l'on nous dépose à l'Alliance, c'est la fin du safari et presque celle de cette aventure africaine. Il reste à faire les sacs car le lendemain, mardi 22 décembre 2010, nous ferons route avec Patrice (patron), Boneface et son amie vers Nairobi, au Kenya d'où nous nous envolerons le 24 au matin.