Pour ceux qui n'auraient pas suivi...

En tant qu'apprentie prof de fle (Français Langue Etrangère, pour les nouveaux venus), je vis au fil d'expériences et autres stages à l'étranger. Après quelques temps passés en Amérique du sud (Chili et Bolivie, voir http://prisciinsantiago.blogspot.com/ et http://priscienbolivie.blogspot.com/), je pars vers une nouvelle aventure et ce, pour quatre mois... en Tanzanie. Et oui, c'est comme le Port Salut, c'est écrit au-dessus, cf. adresse du blog.

mercredi 9 février 2011

L'expérience FLE en Tanzanie

Pour résumer donc, après ces 10 jours de vadrouille avec Tristan, j'ai pris mon poste de stagiaire au sein de l'Alliance franco-tanzanienne d'Arusha et ce, pour une durée de treize semaines.

L'Alliance franco-tanzanienne d'Arusha

Au menu du stage : des cours du soir à deux groupes de niveaux intermédiaire (B1 et B2 pour les fletistes), un public majoritairement constitué d'enseignants de français des écoles primaires ou secondaires d'Arusha. Ils participent au programme de coopération FSP pour le perfectionnement de l'enseignement du français en Tanzanie. Ainsi, pendant dix semaines, nous avons pu travaillé avec le manuel Taxi 3 (ancienne édition) pour les B1 et avec des manuels tels Alter Ego 4 ou le nouvel Edito B2 pour les B2. APrès un temps d'adaptation et de test, il faut bien l'avouer, certains ont voulu voir ce que je valais en tant que prof. Du haut de mes 24-25 ans, une nouvelles prof, ils en changent tous les 3 mois au gré des stagiaires qui viennent, ils sont bien en droit de le faire. J'ai passé, je crois, sans encombre le test d'entrée et nous avons pu travailler dans des conditions agréables et de temps en temps, certaines discussions ont pu compléter ma connaissance du pays qui m'accueillaient mais aussi des pays voisins car certains profs venaient du Congo ou du Rwanda. Un sujet tel celui du mariage a su faire débat, ce qui ne fut pas pour me déplaire : condition de la femme, l'homme, "c'est la tête de la maison" (dixit Moshi) et en face, de lui répondre Madina que "non, non, la femme, c'est elle qui fait tourner la maison!" GIRL POWER !!!! haha.

En plus d'un enseignement linguistique, toujours dans le cadre du programme FSP, j'ai pu me tester en tant que "formatrice de formateurs" en dispensant deux jours et demi de formation pédagogique à ces mêmes enseignants. Le but de ce type de formation est de perfectionner leurs méthodes d'enseignement en les faisant réfléchir sur leurs propres pratiques. Ce fut très intéressant et productif : bravo à eux !

L'équipe des professeurs à la fin de la formation pédagogique
 Enfin, à côté de cet enseignement aux adultes, on m'a confié la création et la mise en place de l'atelier pour les enfants francophones. De fait, Arusha accueille de nombreuses institutions et organisations internationales comme l'ONU ou le Tribunal Pénal International pour le Rwanda et donc les gens qui y travaillent viennent de tous horizons et de nombreux pays francophones tels la Belgique, le Sénégal, le Rwanda (anciennement francophone), le Burundi, etc. Les familles scolarisent leurs enfants dans les écoles internationales de la ville, qui suivent le système anglophone. Bien qu'il y ait quelques heures d'enseignement du français, certains parents manifestent le besoin de plus notamment en ce qui concerne l'écrit, l'orthographe, la conjugaison, bref l'apprentissage formel écrit de la langue française. C'est ainsi qu'à raison d'une heure et demie chaque vendredi après-midi, je me retrouvais avec une dizaine d'enfants entre 7 et 14 ans à jouer les institutrices. Un moment épuisant certes mais non pas dénué d'intérêt et de chaleur humaine : les câlins à la fin, les sourires, les petits mots bref, de quoi vous donner le sourire même si vous n'en pouvez plus à la fin de la journée !

La salle Tembo (éléphant) avec les enfants, le vendredi après-midi


Ella, en pleine lecture
Pause goûter dans le jardin de l'AFT
Le groupe des plus jeunes

Et celui des plus grands
Voilà, dans les grandes lignes ce que fut ma mission FLE à l'AFT d'Arusha. Le travail avec les adultes m'a permis d'avoir une approche culturelle et vraie d'avec le pays où je me trouvais, contacts qu'il n'était pas si facile d'établir à l'extérieur... Et le travail avec les enfants m'a permis de faire quelque chose de différent, de plus créatif aussi parfois en ce qui concerne les activités ou les supports : dictées adaptées, comptines, chansons, etc. A noter que je dispensais également des cours particuliers tous les samedis matins, avec Nour et Skander également, j'ai beaucoup appris.



Pour compléter le panorama, le stage à l'AFT m'a permis d'ajouter quelques cordes à mon arc tels la création d'un site web ou l'utilisation du TBI (tableau blanc interactif). Je l'ai même testé avec les adultes de B1 et B2 qui étaient ravis de voir qu'on leur fournissait des moyens technologiques modernes pour apprendre, ils se croyaient en France selon leurs mots, ils étaient épatés ! Mon éventail TiCE s'agrandit donc !

Avec Sebastien et Lucas, professeurs des écoles, lors d'une cérémonie dans leur établissement

Bonus : la vue sur le Meru depuis l'Alliance !

1 commentaire:

  1. salut!
    je viens de découvrir ton blog en cherchant des infos sur la Tanzanie ...je suis aussi une fletiste depuis une petite dizaine d'années avec des atomes crochus très Europe de l'est, centrale et des Balkans. Et là, possibilité à l'AF de Dar es Salaam, stagiaire FOS. Alors je me demandais si tu pouvais me donner qq infos sur la vie locale, et très matériellement, on me propose un salaire de 250€/mois, sans logement. Penses-tu que je puisse vivre disons décemment?je m'adapte bien mais je ne voudrais quand même pas payer pour bosser!
    merci de ton aide,
    Candie candiecallu@hotmail.com

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