Des bisous, une excellente année 2011 à vous tous et à très vite pour le deuxième volet des aventures tanzaniennes de décembre !
Pour ceux qui n'auraient pas suivi...
En tant qu'apprentie prof de fle (Français Langue Etrangère, pour les nouveaux venus), je vis au fil d'expériences et autres stages à l'étranger. Après quelques temps passés en Amérique du sud (Chili et Bolivie, voir http://prisciinsantiago.blogspot.com/ et http://priscienbolivie.blogspot.com/), je pars vers une nouvelle aventure et ce, pour quatre mois... en Tanzanie. Et oui, c'est comme le Port Salut, c'est écrit au-dessus, cf. adresse du blog.
mercredi 19 janvier 2011
Album photos de la première partie des vacs
Tout se qui s'est passé en septembre et plus encore avec les images de ma vie de stagiaire à l'AFT d'Arusha sont disponibles pour les proches... adresse à la demande !
Ascension du Mont Meru J3 - Bouquet final
Ragaillardis par un bon thé chaud mais aussi une bonne soupe, nous regagnons nos couches après avoir reçu de Dominik les dernières instructions pour la montée finale :
- Habillez-vous chaudement !
- Prenez à boire et de quoi grignoter en chemin et
- Il faut se lever... à une heure du matin si l'on veut atteindre le sommet à temps pour le lever du soleil à 6 heures !
Fatigués, nous nous endormons rapidement ou presque étant donné l'agitation dans la chambre d'à côté... Rappelez-vous notre famille de petits blondinets et bien, c'est le ramdam avec eux ! Et une fois n'est pas coutume mais j'irai même frapper pour leur demander d'en finir parce que bon, eux ne se lèvent certes pas à 1 heure du mat' mais nous, si ! (Les enfants en bas âge ne sont pas autorisés à dépasser une certaine altitude.)
Le temps de 2 ou 3 "Ron pichhhh, ron pichh", le réveil sonne, Dominik vient frapper à notre porte et nous nous levons, enfilons nos vêtements : pour ma part, connaissant mon caractère frileux, ce sera sous-pull en lycra + tee-shirt + sweet-shirt + polaire + sweet à capuche + k-way quechua + serviette de bain en microfibre en guise d'écharpe + cache-oreilles + bonnet + collant + pantalon + 2 paires de chaussettes mais là où je n'ai pas assuré pour un sou... pas de gant ou si, notre camarade belge Chris me prête de fins gants en soie que j'associe à mes guêtres en laine (from Bolivia) en guise de mitaines. Un bon chocolat chaud et nous voilà petites lucioles (à cause des lampes frontales, un investissement largement rentabilisé) à l'assaut du Meru...
Tristan est toujours patraque et est donc le seul équipé d'un gros sac à dos, rempli de ses 8 litres d'eau, il est toujours super déshydraté, il galère toujours en arrière et la première partie du chemin est difficile : 300 m de dénivelé pour arriver au Rhino Point. Point de discorde : je me sens bien, j'avance, je n'ai rien sur le dos et lui est à la ramasse à l'arrière à souffrir du poids sur son dos. Je m'énerve à lui demander de me passer le sac mais rien n'y fait (orgueil masculin + galanterie = CONNERIE quand on est malade)... Il faudra que le guide et nos camarades de route le raisonnent et l'enjoignent à me donner ce fichu sac sans quoi, on n'y serait jamais arrivé... Bah oui, le suspens n'est plus, les évènements que je relate ici a grand posteriori font que vous savez déjà que nous y sommes arrivés au sommet !
Une fois munie du sac, nous repartons et cette fois, le chemin devient plus impressionnant. De fait, bien que nous avancions dans la nuit la plus profonde, nous sommes sur la crête et le faisceau de nos lampes, si nous les dirigeons à côté, se perdent dans les profondeurs... à vous en donner le vertige. Nous progressons pas à pas, un pied devant l'autre, dans le silence total, il faut dire que l'oxygène se fait aussi plus rare à cette altitude et tous les efforts nous coûtent donc nous nous économisons. Nous dépassons même un groupe, nous n'avons aucune idée de l'heure qu'il peut être ou même de notre chemin : quelle distance déjà parcourue, et encore combien à faire ? Et le sommet, où est-il donc ? Après un passage les mains sur la roche ou encore un autre en montée sur un terrain glissant, nous avançons encore et toujours jusqu'à ce que la nuit se fasse moins noire, que le ciel de l'aube se fasse blanc... Nous distinguons enfin le pic mais encore combien de temps avant de l'atteindre ????
La dernière partie se fait avec les mains, presque de l'escalade (version amateur, bien sûr) et puis... enfin, il est là, le pic avec un drapeau tanzanien qui semble flotter mais non, il est en métal et l'écriteau final et....
Et oui, il est à peine 6 heures, nous sommes donc dans les temps, un tapis de nuages s'étale à nos pieds et y perce au loin l'Uhuru, le pic le plus haut d'Afrique à plus de 5 000 m tandis que nous sommes, nous, à 4 560m environ ! Le paysage est magique, magnifique et bientôt le soleil apparaît, majestueux : un spectacle dont jouissent quelques privilégiés (8-10) et nous en faisons partie ! J'avoue, il fait super froid et le fait d'avoir eu à solliciter mes mains dans cette dernière partie, mes mains peu couvertes font qu'elles sont congelées et que la douleur du froid me fait perdre la boule... mais à côté de ça, Tristan, lui, va mieux, tellement content d'y être parvenu si malade !
NOus ne faisons pas de vieux os, quelques photos, et nous reprenons bien vite la route du retour, histoire de me calmer et de me réchauffer les mains (MABOULE, je vous dis). Nous marchons, marchons sur la crête, la même mais cette fois, tout n'est que lumière et beauté et en point de vue le Kili, toujours là, incroyable. A notre droite bientôt, le cône de cendres que nous avions vu la veille déjà. A force de marcher, nous hallucinons du chemin parcouru pendant la nuit, si long mais il est vrai que si nous avions eu à le faire de jour, il nous aurait paru si long que peut-être jamais nous ne l'aurions fait...
C'est tout simplement beau, Tristan semble aller mieux mais nous sommes loin d'avoir terminer notre journée de marche car il nous faut maintenant en une journée tout redescendre... La voiture de l'agence venant nous chercher en fin d'après-midi... Premier stop au refuge à 3 500 m, pause courte mais un petit repas et le temps de faire le sac, nous revoilà à marcher ou quasi courir pour effectuer la descente. Monter ou descendre : lequel des deux est le plus facile ??? Certes, la descente, le poids du sac et la pente font que nous allons certainement plus vite néanmoins, les genoux sont mis à rude épreuve et nos orteils qui frottent au bout des chaussures souffrent mais pas moyen d'y échapper, ce deuxième tronçon entre 3 500 et 2 500m ne peut se faire qu'à pied... donc marchons !
Nous n'en pouvons guère plus quand vers 17h, nous touchons au but, ou non le but étant le sommet, à la fin, la Momela Gate et notre chauffeur ! Le temps de signer le cahier, de recevoir notre certificat : parce que "OUI, ON L'A FAIT!" et de donner notre tribut aux porteurs, nous profitons de l'occasion pour prendre une photo de notre équipée !
Les vacances s'arrêtent donc là pour moi, je commence mon stage le lendemain, lundi 13 septembre. De son côté, Tristan aura tout à loisir de soigner ses pieds, de soigner son estomac et enfin de profiter d'une dernière balade du côté de Mto Wa Mbu et du lac Manyara mais ça, c'est une autre histoire que nous revivrons ensemble en décembre...
- Habillez-vous chaudement !
- Prenez à boire et de quoi grignoter en chemin et
- Il faut se lever... à une heure du matin si l'on veut atteindre le sommet à temps pour le lever du soleil à 6 heures !
Fatigués, nous nous endormons rapidement ou presque étant donné l'agitation dans la chambre d'à côté... Rappelez-vous notre famille de petits blondinets et bien, c'est le ramdam avec eux ! Et une fois n'est pas coutume mais j'irai même frapper pour leur demander d'en finir parce que bon, eux ne se lèvent certes pas à 1 heure du mat' mais nous, si ! (Les enfants en bas âge ne sont pas autorisés à dépasser une certaine altitude.)
Le temps de 2 ou 3 "Ron pichhhh, ron pichh", le réveil sonne, Dominik vient frapper à notre porte et nous nous levons, enfilons nos vêtements : pour ma part, connaissant mon caractère frileux, ce sera sous-pull en lycra + tee-shirt + sweet-shirt + polaire + sweet à capuche + k-way quechua + serviette de bain en microfibre en guise d'écharpe + cache-oreilles + bonnet + collant + pantalon + 2 paires de chaussettes mais là où je n'ai pas assuré pour un sou... pas de gant ou si, notre camarade belge Chris me prête de fins gants en soie que j'associe à mes guêtres en laine (from Bolivia) en guise de mitaines. Un bon chocolat chaud et nous voilà petites lucioles (à cause des lampes frontales, un investissement largement rentabilisé) à l'assaut du Meru...
Tristan est toujours patraque et est donc le seul équipé d'un gros sac à dos, rempli de ses 8 litres d'eau, il est toujours super déshydraté, il galère toujours en arrière et la première partie du chemin est difficile : 300 m de dénivelé pour arriver au Rhino Point. Point de discorde : je me sens bien, j'avance, je n'ai rien sur le dos et lui est à la ramasse à l'arrière à souffrir du poids sur son dos. Je m'énerve à lui demander de me passer le sac mais rien n'y fait (orgueil masculin + galanterie = CONNERIE quand on est malade)... Il faudra que le guide et nos camarades de route le raisonnent et l'enjoignent à me donner ce fichu sac sans quoi, on n'y serait jamais arrivé... Bah oui, le suspens n'est plus, les évènements que je relate ici a grand posteriori font que vous savez déjà que nous y sommes arrivés au sommet !
Le rhino point, de jour, sur le chemin retour |
La dernière partie se fait avec les mains, presque de l'escalade (version amateur, bien sûr) et puis... enfin, il est là, le pic avec un drapeau tanzanien qui semble flotter mais non, il est en métal et l'écriteau final et....
LE KILIMANDJARO !!!
Et oui, il est à peine 6 heures, nous sommes donc dans les temps, un tapis de nuages s'étale à nos pieds et y perce au loin l'Uhuru, le pic le plus haut d'Afrique à plus de 5 000 m tandis que nous sommes, nous, à 4 560m environ ! Le paysage est magique, magnifique et bientôt le soleil apparaît, majestueux : un spectacle dont jouissent quelques privilégiés (8-10) et nous en faisons partie ! J'avoue, il fait super froid et le fait d'avoir eu à solliciter mes mains dans cette dernière partie, mes mains peu couvertes font qu'elles sont congelées et que la douleur du froid me fait perdre la boule... mais à côté de ça, Tristan, lui, va mieux, tellement content d'y être parvenu si malade !
NOus ne faisons pas de vieux os, quelques photos, et nous reprenons bien vite la route du retour, histoire de me calmer et de me réchauffer les mains (MABOULE, je vous dis). Nous marchons, marchons sur la crête, la même mais cette fois, tout n'est que lumière et beauté et en point de vue le Kili, toujours là, incroyable. A notre droite bientôt, le cône de cendres que nous avions vu la veille déjà. A force de marcher, nous hallucinons du chemin parcouru pendant la nuit, si long mais il est vrai que si nous avions eu à le faire de jour, il nous aurait paru si long que peut-être jamais nous ne l'aurions fait...
C'est tout simplement beau, Tristan semble aller mieux mais nous sommes loin d'avoir terminer notre journée de marche car il nous faut maintenant en une journée tout redescendre... La voiture de l'agence venant nous chercher en fin d'après-midi... Premier stop au refuge à 3 500 m, pause courte mais un petit repas et le temps de faire le sac, nous revoilà à marcher ou quasi courir pour effectuer la descente. Monter ou descendre : lequel des deux est le plus facile ??? Certes, la descente, le poids du sac et la pente font que nous allons certainement plus vite néanmoins, les genoux sont mis à rude épreuve et nos orteils qui frottent au bout des chaussures souffrent mais pas moyen d'y échapper, ce deuxième tronçon entre 3 500 et 2 500m ne peut se faire qu'à pied... donc marchons !
Arrivés au premier refuge, l'éventualité de terminer en 4x4 se présente mais malgré ses énormes ampoules, Tristan veut poursuivre à pieds sachant qu'il y en encore pour 3 heures... même nos camarades, les gaillards embarquent car ils doivent absolument être à l'entrée à une heure précise. Nous nous quittons donc là, nous promettant d'échanger les photos. Un petit encas, mmm du pain à la banane et nous voilà repartis... à pied mais quel régal quand à peine après 200 mètres, nous tombons nez à nez avec des girafes ! Nous n'en pouvons certes plus, nous avons des mines affreuses mais bon, allez une petite photo s'impose ! Puis un pas devant l'autre, nous renocntrons des fleurs, des fourmis géantes et des "buffalos". Au fil du chemin, Dominik m'explique certaines choses telle à propos du lac Momela dans le fond du panorama alentour, qu'il fut le lieu de tournage du film Hatari d'Howard Hawks, sorti en 1962.
Nous n'en pouvons guère plus quand vers 17h, nous touchons au but, ou non le but étant le sommet, à la fin, la Momela Gate et notre chauffeur ! Le temps de signer le cahier, de recevoir notre certificat : parce que "OUI, ON L'A FAIT!" et de donner notre tribut aux porteurs, nous profitons de l'occasion pour prendre une photo de notre équipée !
Aventures à suivre !!!
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